Journées cinématographiques de la ville de Saint Denis – Regards satellites, deuxième édition ! (27 février – 11 mars 2024 à l’Ecran de Saint-Denis )

Pour cette vingt-quatrième édition qui se tiendra au cinéma l’Ecran de Saint-Denis du 27 février au 11 mars, les journées cinématographiques de la ville de Saint Denis incarnent à merveille leur nouveau nom, adopté depuis 2023 : Regards Satellites, et s’affirment comme un festival aux choix engagés, assumés par son directeur Laurent Callonnec. La programmation se veut d’emblée plus large, multiculturelle et inclusive : cette année, cinéastes, programmatrices, festivals, associations et artistes sont invités à travailler main dans la main pour partager leur vision artistique.

Regards satellites est plus que jamais en phase avec l’état du monde (avec une prédilection pour l’Amérique du Sud), l’évolution de nos sociétés et la manière dont le cinéma indépendant aux styles éclectiques s’en fait le témoin. Il offre ainsi aux spectateurs l’opportunité de nouveaux voyages en terres inconnues.

Avant de présenter sa dernière œuvre à ce jour – sa collaboration avec le chanteur Oliver Sim (The XX) – Hideous, Yann Gonzalez ouvrira le bal avec une présentation en avant-première du film Nowhere, l’un des plus beaux chaos filmés par Gregg Araki – où l’humour fou déguise nihilisme et désespoir, appartenant autant à la SF des années 50 qu’au soap opéra ; tel un Twin Peaks queer et trash.

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S’en suivront au programme plusieurs cartes blanches, données entre autres à Arthur Harari, réalisateur (Diamant Noir – avec Niels Schneider et Onoda, 10 000 nuits dans la jungle) et scénariste (Anatomie d’une chute co-écrit avec sa compagne Justine Triet). Ce dernier a opté pour une sélection éclectique, ses choix se portant tout autant sur Mizoguchi, Wakamatsu que Brocka ou Melville. 

Ces cartes blanches sont également accordées à Youssef Chebbi – réalisateur tunisien engagé – ; au duo Adila Bendimerad et Damien Ounouri : producteurs, scénaristes et réalisateurs du si beau et passé trop inaperçu La dernière Reine ; et à Bertrand Mandico qui présentera L’émission a déjà commencé. Ces choix auront pour cible d’étendre les esprits des spectateurs à de nouvelles causes, mais aussi bien de les faire rêver.

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Rebecca Fons, Daniela Ricci, Claire Diao, Claire Allouche s’exprimeront également en tant que programmatrices et présenteront chacune des films traitant de sujets qui leur tiennent à cœur. 

En passant par le cinéma indépendant des États-unis, la diaspora du cinéma d’Afrique, les mouvements de révoltes L.A Rebellion et Black Lives Matter, et la présentation de l’invité d’honneur – le collectif argentin El Pampero Cine-, Regards Satellites ne s’y trompe pas et ne cesse de faire voyager les spectateurs d’éditions en éditions.

El Pampero Cine est LE collectif argentin dont la notoriété grandit depuis quelques années. La Flor (2018) de Mariano Llinas et Trenque Lauquen (2022) de Laura Citarella, ce sont eux ! Ils seront d’ailleurs projetés en leur présence. Mariano Llinas, Laura Citarella (réalisateurs), Alejo Moguillansky (monteur) et Augustin Mendilaharzu (chef opérateur) seront présents et participeront à des avant-premières, des rencontres et une master-class dont les projections de films resteront dans le thème de l’Amérique du Sud, puisque les réalisateurs en sont originaires, avec notamment : Los Delincuentes de Rodrigo Moreno et des films d’Alejo Moguillansky.

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Trenque Lauquen de Laura Citarella – Copyright Capricci Films

Cette année, le festival met aussi à l’honneur l’artiste brésilien Nelson Pereira Dos Santos – considéré comme étant l’un des fondateurs, voire, le père du Cinema Novo – en projetant deux de ses réalisations : Vidas Secas (1963) et Qu’il était bon mon petit français (1971). 

En préambule, Regards Satellites précédera ses séances d’un film de Aida Marques et Ivelise Ferreira, entièrement consacré au cinéaste brésilien : Nelson Pereira Dos Santos – une vie de cinéma. 

De quoi faire (re)découvrir le travail de ce cinéaste majeur, véritable institution au Brésil, qui aura contribué à la mise en lumière du cinéma brésilien. En restant de ce côté de l’Amérique du Sud, le festival projettera La bête à sept têtes et A viagem de Pedro de Lais Bodanzky, suivi d’une rencontre avec la réalisatrice.

Parmi les nombreuses avant-premières, on vous invite à ne pas manquer Eureka le dernier long métrage tant attendu de Lisandro Alonso neuf ans après le magnifique Jauja, ou encore le beau et malickien All dirt roads Taste of Salt  une oeuvre de pluie et de mains, de gestes et de silences, produit par Barry Jenkins et suivie d’un débat avec sa réalisatrice Raven Jackson.

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N’oublions pas aussi la deuxième Nuit non alignée, consacrée à Gregg Araki à laquelle Culturopoing est tout spécialement associé.

Laurent Callonnec, il s’agit avant tout de défendre un cinéma « de fronde d’hier et d’aujourd’hui ». Ce cinéma comme un poing levé correspond plus que jamais à ce que Culturopoing définit par son nom même. C’est pourquoi nous sommes plus que jamais fiers – après avoir été partenaires depuis des années – de poursuivre cette collaboration.

Programmation complète et informations complémentaires sur le site dédié , programme en pdf ici.

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A propos de Mathilde AYRAULT

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