Festival Fenêtres sur courts – 30e édition : du 8 au 15 novembre 2025

Cet automne, le Festival Fenêtres sur courts de Dijon (Festival international du court-métrage de Dijon) fête son 30ème anniversaire dont la célébration aura lieu du 8 au 15 novembre prochain. Né en 2012 et organisé par Plan9, l’association de promotion et de diffusion du court-métrage, Fenêtres sur courts compose une sélection exclusivement dédiée aux courts-métrages, de la fiction au documentaire, en passant par l’animation, le stop-motion et la prise de vues réelles.

La cérémonie d’ouverture, le samedi 8 novembre, inaugurera cette 30e édition avec un double programme en compétition francophone « humour et comédie », ponctué d’un entracte musical avec un concert du groupe Go Go Gris Gris, empreint des tonalités de la Nouvelle-Orléans, entremêlant jazz, funk et blues. En première partie, le rire traversera Par souci pédagogique de Hassan Benali et Charlotte Cayeux (France, 19min), récit tragicomique autour d’une professeure d’EPS désespérée de convaincre un élève de rejoindre son cours de danse ; Bail Bail de Sandrine Brodeur-Desrosiers (Canada, 12 min), périple déjanté de colocataires menacés d’expulsion en lutte contre le propriétaire, mêlant kung fun et western ; Vasectomie de Isabelle Cadière (France, 15 min), chronique introspective d’un homme en proie au doute juste avant son opération éponyme ; et Lady Attila de Apolline Andreys (France, 24 min), récit d’émancipation d’une jeune femme vivant avec son père et son grand frère en milieu agricole, qui rêve de participer à un concours de Airguitar.

Bail Bail, Sandrine Brodeur-Desrosiers

En second volet comique, Mort d’un acteur de Ambroise Rateau (France, 21 min), récit funeste et humoristique autour d’un protagoniste acteur qui voit sa mort déclarée dans les médias, et se perd dans la rumeur dont les répercussions gagnent en tragique ; Carcassonne-Acapulco de Marjorie Caup et Olivier Héraud (Stop-motion, France, 13 min), un voyage en avion étrange, marqué par un inconnu  dans les airs frappant à la porte extérieure ; Allez ma fille de Chloé Jouannet (France, 15 min), autour d’un père célibataire confrontée à situation imprévue lorsqu’il assiste à une compétition de twirling de sa fille ; et Sam & Lola de Mahaut Adam (France, 20 min), drame sanglant dans une colocation qui tourne mal.

Carcassonne-Acapulco, Marjorie Caup et Olivier Héraud

Fidèle à ses traditions, le trentième Fenêtres sur courts mettra à l’honneur, en plus de la compétition francophone « humour et comédie », une sélection pour la compétition européenne, représentée par 11 pays ; la compétition internationale de films de genre (zombie, horreur et gore) ; la compétition régionale, ainsi que la compétition lycéens et étudiants, en partenariat avec l’Atheneum de l’Université Bourgogne Europe. On y retrouvera un vaste mélange des genres, des tons et des styles, entre documentaire initiatique sur le hasard avec Les Mystères de l’Horizon de Mathieu Sauvat (France, Compétition régionale, 29 min) ; récit d’émancipation de dynamiques familiales dysfonctionnelles avec Cura sana de Lucía G. Romero (Espagne, Compétition Europe, 18 min) ; chronique d’un héritage familial obscur avec Rhubarb Rhubarb de Kate McCullen (Royaume-Uni, Compétition Europe, 16min) ; conte métaphysique et poétique explorant le temps et la mémoire dans un monde céleste avec 400 Cassettes de Thelyia Petraki (Grèce, Compétition Europe, 14 min) ; ou encore de la science-fiction tragicomique empreinte de body horror avec Help me, I’m Alien pregnant de Jordan Dodson et Sean Wallace (Nouvelle-Zélande, Compétition internationale de films de genre lors de la soirée « Zombie Zomba », 15 min).

400 Cassettes, Thelyia Petraki

En hors-compétition, la 30e édition de Fenêtres sur courts présentera une sélection portant sur des courts métrages italiens, lors d’un « Focus Italie » le lundi 10 novembre, à l’occasion d’une carte blanche au Festival international du court-métrage de Reggio Emilia : Il mondo a parte (2024, 18 min) et Bautismo (2019, 18 min) de Mauro Vecchi ; Bataclan de Emanuele Aldrovandi (2020, 15 min) ; Right Line et La Via dell’Uomo de Collettivo Frame (2024, 2 min) ; Me hating the mold de Lorenzo Paglia (2025, 9 min) ; La Pena de Francesco Pifferi (2025, 3 min).

Il mondo a parte, Mauro Vecchi

Un séquence onirique, le mercredi 12 novembre, viendra ponctuer cette 30e édition du Festival Fenêtres sur courts d’un temps mort, singulier et inédit, lors d’un programme d’animation consacré aux « Curiosités cinématographiques » récentes, où d’univers étranges cohabiteront : Tapeworm Alexis & The Opera Diva de Thaïs Odermatt (Suisse, 11 min), où un ver solitaire aide Maria Callas à atteindre le sommet de son art ; Innego ko ca nie b dzie (Il n’y aura pas d’autre fin) de Piotr Milczarek (dessin animé, Pologne, 8 min), satire sociale en cinq actes esquissés au crayon monochrome ; Playing God de Matteo Burani (Italie, France, 9 min), ou quand l’art devient vivant, dans cet univers onirique d’un atelier où un homme d’argile prend vie ; Quai Sisowath de Stéphanie Lansaque et François Leroy (France, 15 min), histoire d’amour et de métamorphose ; Tennis, Oranges de Sean Pecknold (Etats-Unis, 10 min), superbe récit en stop-motion autour d’un aspirateur robot en quête de sens et d’amitié après avoir quitté ses fonctions à l’hôpital pour burn-out…et Skroll de Marten Visser (Pays-Bas, 6 min), compilation de vidéos fictives postées sur les réseaux sociaux par des créatures fantastiques en image animé. Un programme qui rend hommage, comme chaque année, aux ovnis cinématographiques, étirant les frontières de l’imagination, des sens et des non-sens, et s’affranchissant des limites formelles.

Tennis, Oranges, Sean Pecknold

À l’instar de l’année dernière, une « Nuit de l’animation » en deux parties sera également consacrée aux meilleurs courts de l’année le vendredi 14 novembre, ainsi qu’un ciné-concert, le mercredi 12 novembre, par le duo musical rennais Tago Mago, imprégné par le rock psyché et le jazz prog, autour de Sleepy Follow, la légende du cavalier sans tête de Tim Burton (1999) : une séance qui promet une immersion innovante, mêlant l’atmosphère fantastique du film de Tim Burton aux accords musicaux psychédéliques et expérimentaux du groupe, transfigurant l’expérience filmique.

Sleepy Follow, la légende du cavalier sans tête, Tim Burton

Un après-midi d’étude autour de « L’accessibilité de l’humour » aura également lieu le mercredi 12 novembre, organisé en partenariat avec le centre de recherches TIL (Texte, Image, Langage), le master T2M-TA2M (Traduction et Accessibilité Multimédia) de l’Université Bourgogne Europe et la collaboration du Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles (CRIT) de l’Université Marie et Louis Pasteur de Besançon, durant lequel la question de la transmission de l’humour audiovisuel à la diversité du public et son accessibilité en lien avec les handicaps sensoriels seront abordées.

La rencontre annuelle se tiendra, pour cette 30e édition du festival, avec la cinéaste Apolline Andreys, réalisatrice de Lady Attila, le jeudi 13 novembre.

Pour célébrer la 3ème décennie de Fenêtres sur courts, le festival a choisi de rendre hommage au programme des compétitions « humour et comédie » de ces dernières années : à cette occasion, une rétrospective autour des courts primés offrira au public l’opportunité de découvrir les œuvres les plus marquantes des éditions passées. 

Un panorama inédit qui parachève en beauté cette 30e édition du festival, qui comme chaque année permet de (re)découvrir des œuvres éclectiques par leur genre que par leurs thématiques, dans ce format si souvent effacé qu’est le court-métrage. Le 30e festival Fenêtres sur courts aura lieu du samedi 8 novembre au samedi 15 novembre prochains, dans une dizaine de lieux partenaires à Dijon.

Le programme complet de la 30e édition de Fenêtre sur courts à découvrir ici.

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A propos de Eléonore VIGIER

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