Cette année à nouveau, comparez votre liste de lectures 2015 avec celles de nos rédacteurs… Et n’oubliez pas de courir chez vos libraires pour les soutenir en complétant vos bibliothèques !


MEILLEUR ROMAN FRANÇAIS 2015

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Julien Cassefieres : Doa, « Pukhtu » (Ed. Gallimard)

La guerre permanente. La guerre sans fin. Contre soi et les autres. Dans un univers à bout de souffle parsemé de meurtrissures béantes occasionnées par les hommes. […] Un polar remarquable à tout point de vue. => (Re)lire la critique

Alban Orsini : Stéphane Vanderhaeghe, « Charøgnards » (Ed. Quidam)

Une sorte d’espace mental sombre porté aux limites du langage par l’horreur et la tension. Original et maîtrisé.

Bruno Piszczorowicz : Sophie Divry, « Quand le Diable sortit de la salle de bain » (Ed. Notabila)

Petite chronique de la précarité trempée dans une plume alerte et impactante. Une belle découverte.


MEILLEUR ROMAN ÉTRANGER 2015

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Julien Cassefieres : Victor Del Arbol, « Toutes les larmes de l’océan » (Ed. Actes Sud)

Victor Del Arbol scrute les failles de la nature humaine avec une aisance remarquable. Son livre est magistral par sa construction, sa fluidité et son suspense glaçant. […] Un chef d’œuvre du roman noir. => (Re)lire la critique

Sarah Despoisse : Paul Lynch, « La neige noire » (Ed. Albin Michel)

Patrie, identité, fatalisme et pragmatisme sont en réalité les thèmes forts de ce roman brumeux à plusieurs lectures. => (Re)lire la critique

Bruno Piszczorowicz : R.J. Ellory, « Les Assassins » (Ed Sonatine)

La mythologie des tueurs en série mise en avant dans une intrigue classique mais prenante.


MEILLEUR ESSAI 2015

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Julien Cassefieres : Régis Debray, « Un candide à la fenêtre » (Ed. Gallimard)

«Je ne prise guère la littérature d’idées. Ses angles droits sont trop fastidieusement masculins et sûrs d’eux pour capter l’émotion, le tremblement, l’inattendu du réel. Pourquoi récidiver? Parce qu’on résiste moins, avec l’âge, aux impulsions du farfelu, jusqu’à se permettre quelques divagations sur les dieux et les hommes, le beau et le moche, le mort et le vif, et même sur l’avenir de l’humanité. Sans dramatiser : les échappées qui suivent sont à un essai ce qu’une flânerie est à un défilé, ou une songerie à un traité de morale. Elles demandent seulement au lecteur un peu d’indulgence pour ce qu’elles peuvent avoir de mélancolique, de cocasse ou d’injuste.» (Régis Debray) => (Re)lire la critique

Sarah Despoisse : Rosa Montero, « L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir » (Ed. Métailié)

Un essai autour de la carrière de Marie Curie et plus largement sur le veuvage, le deuil et la place des femmes dans la société. […] Et aussi une réflexion sur l’amour à la fois profonde et sensible. => (Re)lire la critique

Alban Orsini : David le Breton, « Disparaitre de soi » (Ed. Métailié)

Une étude sur ces personnes qui disparaissent d’eux-mêmes et qui se nient pour mieux se fondre dans la société. Glaçant. => (Re)lire la critique

Bruno Piszczorowicz : Larry Portis, « L’histoire du fascisme aux Etats-Unis » (Ed. CNT-RP)
Dans la lignée d’un Howard Zinn, ce livre évoque autant la politique génocidaire passée (et présente à la racine même de l’histoire du pays) ou encore l’esclavagisme (lui-aussi présent aux premières heures) que les notions de démocratie et de liberté. Un ouvrage passionnant.

MEILLEURE BANDE-DESSINEE 2015

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Julien Cassefieres : Étienne Davodeau & Benoît Collombat, « Cher pays de notre enfance : Enquête sur les années de plomb de la Ve République » (Ed. Futuropolis)

Sarah Despoisse : Jiro Taniguchi, « Elle s’appelait Tomoji » (Ed. Rue de Sèvres)

Une histoire vraie qui laisse la part belle au dessin, empreint de douceur et de poésie. […] Le fond et la forme sont d’une émouvante délicatesse. => (Re)lire la critique

Bruno Piszczorowicz : Violaine Leroy, « Dérangés » (Ed. La Pastèque)


MEILLEUR LIVRE JEUNESSE 2015

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Sarah Despoisse : Tristan Koëgel, « Bluebird » (Ed. Didier Jeunesse)

Quand on ne prend pas les enfants pour des jambons, afin de leur parler d’ouverture et de tolérance… Un beau roman plein de fantaisie, pour combattre les préjugés en douceur, prôner l’ouverture et initier à l’amour de la musique. => (Re)lire la critique


COUP DE CŒUR 2015 OU REDÉCOUVERTE 2015

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Julien Cassefieres : Maurice Garçon, « Journal 1939-1945 » (Ed. Les Belles Lettres / Fayard)

Ce journal de l’un des avocats les plus importants de son époque se déroule durant l’Occupation en France. Maurice Garçon s’attache à décrire le quotidien, les faits et gestes du tout-Paris et ses états d’âmes. La découverte de ce journal, jusqu’alors inconnu, est une petite merveille remplie d’anecdotes et de portraits savoureux. Il révèle la complexité des choix à faire quand l’Histoire bouscule l’ordre des choses.

Sarah Despoisse : Maylis de Kerangal, « Réparer les vivants » (Ed. Verticales)

Une évidence de moins en moins souvent rencontrée. Originalité, délicatesse et précision.

Alban Orsini : Antoine Volodine, « Terminus Radieux » (Ed. du Seuil)

Un espace mental qui invoque la mort, l’au-delà et le chamanisme. Le post-exotisme à son meilleur !

Bruno Piszczorowicz : Eiríkur Örn Norđdahl, « Illska » (Ed. Métailié)

Un roman islandais à la construction assez éblouissante et sa chronologie doctement mise à mal. Une sorte de trois romans en un, un travail assez bluffant.


COUP DE POING OU DÉCEPTION 2015

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Julien Cassefieres : Michel Houellebecq, « Soumission » (Ed. Flammarion)

Certes le livre n’est pas son chef d’œuvre, pour autant il ne mérite certainement pas l’opprobre reçu à travers son traitement médiatique. => (Re)lire la critique

Sarah Despoisse : Carole Martinez, « La terre qui penche » (Ed. Gallimard)

Plutôt une grande déception qu’un coup de poing pour ce troisième roman très attendu qui semble épuiser un filon sans renouveler l’enthousiasme, en dépit d’une écriture soignée et impliquante.

Alban Orsini : de manière générale, les auteurs qui se mettent à écrire comme des scénaristes américains, chopant à droite et à gauche leurs tics d’écriture (oui Delphine de V., je pense à toi mais pas seulement !). Gorgés de séries américaines, ils recrachent leurs histoires à grands coups de cliffhangers putassiers et de psychologies grossières en usant d’une écriture fade et passe-partout. C’était un peu la grosse marque de fabrique de cette rentrée littéraire 2015 et franchement… on s’en serait franchement bien passé.

Bruno Piszczorowicz : Joel Dicker, « Le Livre des Baltimore » (Ed. de Fallois)

Autant son roman précédent faisait mouche malgré les (grosses) ficelles, autant celui-ci consterne par tant de fadeur stylistique, d’effets de manche presque gênants (tout le monde il est beau, tout le monde il est génial, tout le monde il est riche, mais tout le monde il a sa zone d’ombre aussi roulalala) et de dialogues en mode grand débutant. Une vraie déception, pour rester poli.


Toute l’équipe de Culturopoing vous souhaite une excellente année 2016 et de belles lectures !

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