Cette 18ᵉ édition des Hallucinations Collectives a reconduit (et intensifié) une sensation éprouvée l’année passée : celle d’un dialogue implicite ou tout du moins d’une porosité entre les grandes thématiques de l’édition (Trois chemins de l’enfance, Instinct gréguerre) et les nouveautés présentées en avant-premières ainsi que certains films du Cabinet des Curiosités. Aussi, à l’intérieur de ces ensembles définis, se dégageaient d’autres corpus potentiels tout aussi passionnants. L’individu face à une communauté hostile pouvait aller de Haine à Freeway (dans une certaine mesure cela s’entend) en passant par Cloud ou The Surfer, quand Les Yeux de Satan, projeté le même jour que La Forteresse Noire, ouvrait un chapitre sur la transmission du mal. Le conte revisité était également au cœur des séances de The Ugly Stepsisters et de Paperhouse sans évidemment oublier Freeway ou Poison for the fairies. Enfin, dans différents genres et à travers différents regards, était palpable la nécessité d’altérer la frontière entre rêve (ou cauchemar) et réalité, pour redonner au cinéma l’une de ses missions premières : l’émerveillement. Parfois pour panser des plaies, combattre des douleurs (Daniela Forever, Paperhouse) ; parfois pour proposer un pur bad trip nous faisant douter de ce qui relevait précisément du réel (The Surfer) ou pour réfléchir un genre et ses mythes (Reflet dans un diamant mort)… Il s’agit moins pour nous d’interpréter le degré de cohérence de la sélection que de souligner sa richesse par la propension des films à nourrir échanges et réflexions, pour leurs qualités intrinsèques mais aussi leur association avec d’autres. Avant de revenir au cas par cas sur nos différentes découvertes et redécouvertes, saluons (une fois n’est pas coutume) ce précieux temple cinéphile que devient le Comoedia une semaine durant grâce à l’équipe et aux bénévoles qui font d’Hallucinations Collectives un festival indispensable. Dans cette première partie de compte-rendu nous nous focaliserons sur les nouveautés projetées en avant-première.

Cloud – Kiyoshi Kurosawa – Ouverture

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Cloud – Copyright 2024 “Cloud” Film Partners

Absent des écrans français depuis 2021 et Les Amants sacrifiés, Kiyoshi Kurosawa s’apprête à faire un retour en trois temps. Fin mai avec le moyen-métrage Chime, mi-juillet avec un auto-remake de La Voie du Serpent (dans lequel on retrouvera plusieurs acteurs français de Damien Bonnard à Vimala Pons) et entre les deux, début juin, avec le présent Cloud.

Ryôsuke Yoshii est un homme ordinaire, qui subvient à ses besoins en revendant des choses sur Internet. Bientôt, il plaque tout pour vivre uniquement de la revente en ligne. Peu à peu, certains clients menaçants resserrent l’étau autour de lui sans qu’il en comprenne les raisons. Il s’attire la rancune des gens qui l’entourent et va devoir lutter pour sa survie…

Loin du fantastique ou de la science-fiction (même s’il ouvre la voie à un référentiel religieux), Kurosawa se montre en prise avec le réel en présentant un héros moderne et hyperconnecté. Il dépeint à travers lui une société où la réussite individuelle est indissociable de l’individualisme et au sein de laquelle la concurrence entre les hommes tend à exclure les sentiments. Ryôsuke se montre impassible, ne dégageant que peu d’affect ou d’émotions (voir la manière dont le metteur en scène filme ses interactions avec son écran d’ordinateur presque plus vivant que lui), traçant sa route au détriment des autres qu’il utilise avec une relative inconséquence avant d’être violemment rattrapé par celle-ci. Son éventuel succès financier est ironiquement, dans un premier temps, un vecteur de suspense et de tension, mis en miroir aux multiples pressions subies par le protagoniste dans le réel (travail, vie de couple,…) mais aussi l’incertain virtuel (les réseaux sociaux et ses hordes).

Cloud commence ainsi par une satire froide et pince-sans-rire avant de prendre un virage brutal vers le home invasion et la chasse à l’homme. Kurosawa dévoile une méchanceté et une ironie insoupçonnée le rapprochant alors d’un Takashi Miike au moment de basculer vers une sauvagerie inattendue. À mesure que le mystère s’estompe, le film se fait paradoxalement de plus en plus acide et imprévisible jusqu’à son épilogue allégorique. Tendu et prenant, sans oublier d’être pertinent, jamais gratuit, c’est un retour en grande forme et, accessoirement, une ouverture idéale.

En salle le 4 juin 2025

The Assessment – Fleur Fortuné – Compétition

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The Assessment – Copyright Amazon Prime

Réalisatrice des clips de M83 au sein du duo Fleur & Manu, Fleur Fortuné s’essaie au long-métrage avec The Assessment. Pur récit de SF situé dans un monde post-apocalyptique, qui voit un couple contraint de participer à un étrange protocole afin de pouvoir faire un enfant, le film s’écarte du redouté exercice tape à l’œil dont sont coutumiers certains anciens clippeurs. La réalisatrice se met même en retrait, valorisant un script malin et imprévisible, malgré un final trop explicite.

Surtout, The Assessment, sous ses airs de long épisode de Black Mirror, réserve de beaux moments de malaise, évoquant par instants (toutes proportions gardées), l’ironie de Yorgos Lanthimos. L’excellent casting offre une incarnation crédible à ce couple en crise, confronté à une examinatrice de plus en plus dérangeante et intrusive. À la douceur fragile d’Elizabeth Olsen, répond la folie d’une formidable Alicia Vikander. Sensuelle et froide, elle se glisse dans les habits d’une fonctionnaire rigide prête à tout pour mener à bien sa mission, renvoyant au spectre de la gouvernante incarnée par Deborah Kerr dans Les Innocents de Jack Clayton. Bien que trop long et souffrant d’un dernier acte plus faible, le film convainc par son originalité et ses partis-pris pleinement assumés.

Disponible depuis le 8 mai sur Amazon Prime

The Ugly Stepsister – Emilie Blichfeldt – Compétition

The Ugly Stepsister – Copyright ESC Films

Loin des remakes live action dévitalisés proposés par Disney depuis maintenant quinze ans, la norvégienne Emilie Blichfeldt revisite Cendrillon pour son premier long-métrage, avec une approche pour le moins singulière. Dans un royaume où la beauté règne en maître, la jeune Elvira doit faire face à une redoutable concurrence pour espérer conquérir le cœur du prince. Parmi les nombreuses prétendantes se trouve notamment sa demi-sœur, à l’insolente beauté. Pour parvenir à ses fins dans cette impitoyable course au physique parfait, Elvira devra recourir aux méthodes les plus extrêmes…

Cette relecture du conte à la sauce body-horror sur un mode grotesque et baroque, intronise une réalisatrice qui en veut et qui n’a aucunement peur de froisser les spectateurs. En ce sens, ce premier film témoigne d’une furieuse envie de cinéma et de destruction des codes (et des normes). Son inspiration visuelle débordante (des décors aux accessoires), couplée à un désir de tâcher la rétine de manière indélébile serait presque à même de faire passer le Yórgos Lánthimos de La Favorite ou Pauvres Créatures pour un cinéaste ascétique. Le film est porté par des visions fascinantes, à l’instar de ces plans tableaux maniérés qui rappellent à leur manière le Marie-Antoinette de Sofia Coppola croisé avec une imagerie trash aux accents cauchemardesques. Onirique et viscéral, The Ugly Stepsister fait tout l’objet d’un bémol possiblement subjectif. La mise en scène revendique une dimension ostentatoire souvent à la limite de la pose, comme si la cinéaste voulait surligner ses forces quitte à frôler l’indigestion… À moins que cet inconfort ne soit un parti-pris borderline supplémentaire ? Quoi qu’il en soit, ce coup d’essai représente tout un cinéma qu’il est nécessaire d’encourager et de valoriser bien au-delà de nos réserves personnelles.

En salle le 2 juillet 2025

Daniela Forever – Nacho Vigalondo – Compétition

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Daniela Forever – Copyrght Filmax

Nacho Vigalondo n’avait plus rien réalisé depuis Colossal en 2016, autant dire une éternité en comparaison à la cadence intensive de films qui débarquent sur les petits et grands écrans chaque semaine. Il revient avec un drame romantique high-concept situé à Madrid, porté par Henry Golding et Beatrice Grannò. Un homme, Nick, peinant à accepter la mort de sa petite amie Daniela, participe à une expérience permettant de la retrouver dans ses rêves. Il peut désormais penser à elle toutes les nuits et reprendre leur relation, plus idyllique que jamais. Même si ce n’est qu’en rêve. Et au risque de s’y perdre à jamais….

Daniela Forever sait nous troubler immédiatement dans sa volonté de faire dialoguer entre elles deux perceptions subjectives au moyen d’une image léchée, observant l’échange en voix-off du couple central qui s’apprête à se former. Cette ouverture féérique est bientôt brutalement ramenée au réel et ce bonheur qui semblait initialement infini, n’est plus. Le cadre se rétrécit, l’image est crue, Daniela n’est plus de ce monde. Nacho Vigalondo assume un certain dogmatisme formel en fixant des règles intelligibles délimitant un jeu sur les formats, couplé à un désir de confronter rêves et réalité, où chacun appartient à une esthétique différente.

Tout l’intérêt de sa démarche tient moins à ce point de départ graphique qu’à une volonté de le contrarier progressivement. Si le traitement onirique et poétique du subconscient accouche de visions chiadées et saisissantes, celles-ci vont peu à peu imbiber l’ultra-réalisme (et inversement). Le réel gagne en magie quand l’imaginaire se raccroche à des éléments tangibles. Néanmoins, la force du long-métrage ne se limite pas à ses atouts plastiques, mais également à prolonger ce geste thématiquement et émotionnellement. La manière dont dialoguent implicitement conscient, inconscient et subconscient notamment, ainsi que l’usage d’un argument de science-fiction pour traiter des points très intimes : l’impossibilité d’accepter la perte de l’être aimé, la nécessité de remplacer une dépendance par une autre. Une sensibilité brute transcende des limites avérées (Henry Golding, loin d’être un acteur fascinant, une durée qui aurait pu gagner à être resserrée…).

Daniela Forever affirme ainsi plusieurs singularités. Il nous présente une Espagne branchée par l’intermédiaire de deux personnages qui l’un et l’autre sont des étrangers, et ceux avec un spleen contredisant la vision touristique. Derrière son onirisme et sa « distance » conceptuelle, il se rapproche, dans sa manière de filmer les corps et les décors comme des entités vivantes et mouvantes, d’un Carlos Vermut. Il finit par se distinguer à la fois sur le terrain du récit de la boucle temporelle, mais aussi dans le traitement visuel et sonore des rêves. Très attachant.

Date de sortie inconnue

Desert Road – Shannon Trippet – Compétition

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Desert Road – Copyright

Shannon Tripplet, qui a auparavant travaillé sur les effets spéciaux de plusieurs gros films (Fast and Furious 5, Battleship, I am Number 4…) ou à la production du très estimable Godzilla de Gareth Edwards, s’essaie à la réalisation dans une économie sensiblement plus modeste. Petit film à concept, son Desert Road croise le récit de survie à l’intrigue de boucle temporelle. Après un accident de voiture en plein désert, une femme marche sur la route en quête d’assistance. Mais avant même d’atteindre son but, elle se réveille de nouveau dans sa voiture. Serait-elle piégée dans une boucle temporelle ? Et si oui, comment s’en sortir ?

Plutôt correctement emballé et joué, le long-métrage s’égare sur la durée en high-concept et nouveaux personnages qu’il tente de justifier par des ressorts scénaristiques voyants. Il lance beaucoup de pistes narratives, qui tiennent davantage des ficelles que de thématiques. Plutôt que de se focaliser sur la solitude d’un personnage qui s’apprête à tout redémarrer et assumer une œuvre possiblement intimiste, il se réfugie derrière des intentions plus ludiques et perd sur le plan émotionnel. S’il n’est jamais déplaisant à regarder, Desert Road n’est jamais transcendant et donne l’impression dommageable d’un film qui veut faire beaucoup avec peu plutôt qu’à s’intéresser véritablement à ce qu’il a entre les mains.

Date de sortie inconnue

The Surfer – Lorcan Finnegan – Compétition

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The Surfer – Copyright Jokers

Avec ce quatrième long-métrage, Lorgan Finnegan (Vivarium) s’offre Nicolas Cage (également producteur) dans un film assumant son héritage « ozploitation » (Wake in Fright, Next of Kin) articulé autour d’un point de départ rappelant vaguement celui de Long Weekend. Un homme revient sur l’idyllique plage de son enfance pour faire du surf avec son fils. Leur escapade tourne au cauchemar lorsqu’un gang de surfeurs du coin leur interdit l’accès à l’océan. Humilié et menacé, le père de famille va devoir se battre afin de reconquérir son territoire et l’estime de son fils.

The Surfer s’inscrit dans la veine des séries B qualitatives (Mandy, Color Out of Space, Pig…) qui ont contribué à redorer le blason d’un acteur apprécié alors en perdition totale (ou dans une entreprise de mercenaire sans implication). Nic, plutôt sobre (si l’on excepte une séquence de pleurs mi-drôle mi-pathétique), incarne un homme humilié qui tente coûte que coûte de s’accrocher à un rêve quitte à tout perdre (ses moyens matériels, ses repères, ses valeurs et son âme). Il campe un personnage éprouvé jusqu’au point de non-retour. Néanmoins, le dessein binaire, de l’innocent confronté à une communauté malfaisante et agressive, est contrarié par un traitement qui ne cherche pas directement à assouvir les attentes d’une révolte ou d’une vengeance. Lorcan Finnegan joue malicieusement avec les nerfs du spectateur en transformant un coin de paradis en enfer véritable. Il s’amuse avec sa peinture d’un groupe de néo-masculinistes aux pratiques tribales sous le joug d’un gourou local rattaché à une famille puissante contrôlant financièrement les environs, s’octroyant ainsi tous les droits sur les locaux et les extérieurs. Sans le surligner, il oppose le capitaliste individualiste aliéné à ses besoins consuméristes à un groupe archaïque prétendant se reconnecter aux bonnes vieilles valeurs. Il reconduit à travers ces archétypes deux formes d’impasses idéologiques qui guettent le monde actuel.

Surtout, le cinéaste s’accroche à son interprète, mais aussi à son décor et à ses spécificités pour élaborer une expérience sensorielle, absurde et presque abstraite. Il se plaît à troubler l’image (le soleil irradiant le cadre), à nous faire douter de l’objectivité de ce qu’il filme, à dilater le temps et l’espace pour mieux s’approcher de la perception déclinante de son protagoniste (dont la dégradation physique et psychologique est on ne peut plus palpable). The Surfer nous amène à douter de ce qu’il nous montre et de la finalité de son entreprise pour mieux nous surprendre, sans se perdre et en réussissant son dénouement. En résulte un film partiellement anachronique et pourtant très contemporain, qui manie modestement mais efficacement son référentiel.

Date de sortie inconnue

Reflet dans un diamant mort – Hélène Cattet et Bruno Forzani – Clôture

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Reflet dans un diamant mort – Copyright UFO Distribution

Depuis leurs débuts, Hélène Cattet et Bruno Forzani proposent un cinéma référencé et fétichiste, cérébral et pulsionnel, auquel nous n’avions jusqu’à présent qu’aléatoirement adhéré. Leur précédente réalisation, Laissez bronzer les cadavres adaptée de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid, outre marquer un léger changement de genre (le western/polar), avait ouvert une voie plus pulp et jouissive. Huit ans plus tard, Reflet dans un diamant mort, pour notre plus grand plaisir, fait voler en éclats nos réserves pour se poser en pur objet jouissif, généreux et dense.

John D, un septuagénaire vivant dans un hôtel de luxe de la Côte d’Azur, est intrigué par sa voisine de chambre qui lui rappelle ses heures les plus folles sur la Riviera durant les années 60. À cette époque, il était espion dans un monde en pleine expansion et plein de promesses. Un jour, cette voisine disparaît mystérieusement… et replonge John face à ses démons : ses adversaires d’antan sont-ils de retour pour semer le chaos dans son monde idyllique ?

Créatif et inspiré de bout en bout, ce quatrième long-métrage permet autant aux cinéastes de s’essayer à l’espionnage qu’à adapter le genre et ses dérivés à leur propre cinéma. Pure expérience menée avec une frénésie d’idées (visuelles et sonores) contagieuse, le film excite et sidère constamment. Son montage sensitif et toujours intelligible parvient à entremêler raccords esthétiques et combinaison plus intellectuelle, dans un élan réfléchi et spontané. Le décor (la Côte d’Azur et tous les mythes qu’elle a portés) et l’interprète principal (Fabio Testi, paysage de cinéma au sens propre et figuré) contribuent à ajouter une densité au plaisir primitif. Le kaléidoscope tantôt évident tantôt labyrinthe se mue en une méditation cinéphile sur le temps et la mémoire, ce qui nous construit et ce qui en reste, utilisant sa mélancolie et ses regrets apparents pour mieux les interroger et les confronter au présent. On prendra le temps d’en reparler longuement lors de sa sortie en salles !

En salle le 25 juin 2025

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A propos de Vincent Nicolet

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