La vie, tel un long voyage, de Partenope, de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Une épopée féminine sans héroïsme, débordante d’une inexorable passion pour la liberté, pour Naples et les visages de l’amour. Les amours vraies, inutiles et celles indicibles. Le parfait été à Capri d’une jeunesse baignée d’insouciance. Et qui se termine en embuscade. Et puis tous les autres, les Napolitains, hommes et femmes, fréquentés, observés et aimés, désabusés et vitaux, leurs dérives mélancoliques, leurs ironies tragiques et leurs yeux un peu abattus. La vie, mémorable ou ordinaire, sait être très longue. Le cours du temps offre un vaste répertoire de sentiments. Et là, au fond, proche et lointaine, cette ville indéfinissable, Naples, qui ensorcèle, enchante, hurle, rit et sait nous faire mal.

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Paolo Sorrentino est aujourd’hui à la fois le cinéaste italien le plus reconnu et le plus clivant si l’on s’en tient aux réactions tranchées que suscitent ses films. Son dernier en date, Parthenope n’a pas fait exception. Pire : il a semblédiviser au sein même de ses adorateurs. À Culturopoing, nous nous situons parmi les défenseurs acharnés d’une œuvre gracieuse, malicieuse et trompeuse, que l’on tient pour l’un des potentiels chef-d’œuvre de son auteur et l’un des plus beaux films de l’année en cours. Nous écrivions ceci en mars dernier : « La fulgurante beauté des premiers instants, faussement tape à l’œil, réinterprète le mythe de la sirène napolitaine qui donne son nom à une héroïne sortant des flots. Là se situe le principal motif d’incompréhension du film. En effet, la protagoniste, incarnée par Celeste Dalla Porta, peut être fallacieusement appréhendée uniquement à travers son physique. Objet de désirs et de convoitises, elle est pourtant dès le départ un sujet au sens littéral du terme pour son metteur en scène. Celle qui est au centre de toutes les attentions par sa beauté et sa sensualité, recèle une force qui renvoie à tout un pan du cinéma italien et de sa tradition de personnages féminins. La présence de Stefania Sandrelli (Séduite et abandonnée, Nous nous sommes tant aimés, etc…) n’est ainsi pas anodine. En faisant ce choix, Sorrentino s’inscrit dans les pas de réalisateurs tels que Pietro Germi, Mauro Bolognini ou même Tinto Brass, pour qui l’actrice a tourné. « . Avant de conclure quelques lignes plus tard sans ambiguité : « Dans La Grande Bellezza, l’un des personnages déclarait que la nostalgie « est le seul loisir qui reste à ceux qui ont peur de l’avenir ». Une décennie plus tard, Parthenope regarde le passé avec davantage de noirceur et d’incertitude : « C’était peut-être merveilleux d’être jeune. Ça a peu duré ». C’est moins le discours de Sorrentino qui se manifeste dans la bouche de ses acteurs, que l’aveu entre les lignes d’une incapacité à vivre et saisir réellement le présent. La vérité se trouve dans un entre-deux où l’avenir s’écrit par regards adressés au passé et inversement (celui-ci ayant été vécu les yeux rivés vers le futur). C’est à ce prix que s’exprime la singularité du geste opéré par le cinéaste. Il n’a jamais semblé aussi clair et troublant que dans cet opus qui peut faire office de renouveau dans la continuité au sein de sa filmographie. Plus épuré mais toujours aussi ample et irradiant de maestria suffisamment assurée pour ne plus verser dans la démonstration, Parthenope fascine, bouleverse, immédiatement et durablement. Une œuvre pivot qui ouvre à n’en pas douter une nouvelle ère et tout en confirmant un statut d’artiste essentiel au sein d’un paysage italien qui peine à trouver un nouvel élan. ». Notre enthousiasme pour le film n’est pas retombé, il s’est même intensifié en le revoyant et nous invitions désormais toutes celles et ceux qui seraient passer à coté à le rattraper pour lui offrir une seconde vie en vidéo. L’édition concoctée par Pathé s’accompagne d’un Making-of ainsi que d’entretiens avec Paolo Sorrentino, Celeste Dalla Porta et Gary Oldman.
En partenariat avec l’éditeur, nous sommes très heureux de vous faire gagner des exemplaires, pour cela il vous suffit de répondre aux questions ci-dessous avant le 31 Juillet 23h59 !
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