Ryley Walker fait partie des musiciens les plus intéressants ayant émergé ces cinq dernières années. Même s’il a eu une activité musicale antérieure, son premier album a paru en 2014, et il n’a cessé ensuite, à la faveur de ceux publiés en 2015 et 2016, de raffiner son langage musical en allongeant sa foulée et en le nourrissant aussi bien de folk, que de rock et de jazz. Le 18 mai prochain, qui risque décidément d’être faste (les nouveaux Modern Studies, Courtney Barnett, Parquet Courts sont, entre autres, annoncés pour cette date), verra la sortie de son quatrième opus en solo, Deafman Glance (chez Dead Oceans), qu’il décrit lui-même comme « anti-folk » (chiche !) et se détournant de l’idée d’improvisation au profit de chansons plus fermement écrites (pour être honnête, celles de Golden Sings That Have Been Sung ne donnaient quand même pas le sentiment de partir dans tous les sens) avec un son plus proche de celui de Chicago, une esthétique qu’il définit comme procurant l’impression « d’un train venant constamment à votre rencontre mais qui n’arrive jamais. » Avec ses enluminures de flûte, ses inflexions subtilement jazzy et son atmosphère à l’intimisme nocturne raffiné, « Telluride Speed », le premier extrait à nous être offert, a formidable allure et semble annoncer un album aussi plein de mystère et de classe que sa splendide pochette abstraite, qui nous change de certaines horreurs visuelles bien concrètes récemment mises sur le marché. Chris DeVille, de Stereogum, qui lui a eu la chance d’écouter la galette en entier, parle du chef-d’œuvre de son auteur ; on le croit sur parole en rongeant notre frein.

Photographie de Ryley Walker : Evan Jenkins

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A propos de Jean-Christophe PUCEK

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