« Blacknecks » – Blacknecks

Des seins, une barbe, une bouteille d’alcool, un pénis… Vous ne rêvez pas : oubliez immédiatement Conchita Wurst, les Blacknecks sont dans la place et c’est fichtrement efficace. De quoi décoller les quelques dernières membranes qui restent encore à Mémé, pour sûr…

Chantres du mauvais goût autant que de la finesse qui s’ignore, agents doubles tout à la fois d’un son bien dégueulasse et de la ligne mélodique qui fait pourtant mouche, mesdames et messieurs, voici les Blacknecks ! (Youpi ! cachez votre joie, je vous vois d’ici, sceptiques que vous êtes…).

Au passage n’attendez aucune suite à ce maxi : le groupe vient de se dissoudre… à bon entendeur, le porc vous salue bien…

Alors oui, nous sommes d’accord avec vous, nous avons bien affaire ici à la pochette la plus « craspec » qui soit, la palme d’or du visuel le plus moche (ex aequo avec le Grey Oceans des Cocorosie), le pompon du vilain mais ne vous y arrêtez pas : les Blacknecks propose une techno acide à la limite de l’industriel des plus revigorantes. Et puis entre nous, c’est bien cette pochette de Jerry Jackson qui nous a attirés et en ce sens, elle fonctionne comme aucune autre alors pourquoi ne pas en admettre l’efficacité ? Sans elle nous serions sans doute passés à côté de ce petit bijou…

Non, ça ne fait pas dans la dentelle, on vous l’accorde aussi, mais que demander de plus si cela nous met en joie et nous donne envie de nous trémousser jusqu’au petit matin ? C’est gras, basique et parce que ça ne se prend jamais au sérieux, ça s’écoute avec un extrême plaisir.

Si vous doutez encore de la qualité de la chose et de son intelligence du fait de ces sonorités saturées, jetez une oreille attentive du côté du titre Don’t Dream It Be It qui n’est pas sans nous rappeler le génial groupe britannique Fuck Buttons que la presse adule jusqu’à l’overdose.

Et si vous n’êtes pas encore conquis, essayez le titre Clubbing en soirée, voyez si vos amis accrochent et si ça n’est pas le cas, et bien alors : changez-en.

On vous laisse avec le truculent communiqué de presse du groupe qui présente ce dernier album comme l’album bricolé le plus bordélique sorti à ce jour (plus deux ou trois choses en plus… du grand art on vous dit !).

« Good afternoon,

Widely regarded as pioneers of PC Music, Blacknecks are proud to unveil their final and most shambolically cobbled-together record to date. After 6 half-arsed releases, a couple of half-arsed gigs and a brutally honest interview in a popular far-right culture pamph, all while managing to maintain their stellar UK garage careers, Blacknecks are now dead.

This final release contains seven new tracks, plus one which wasn’t quite good enough to go on any of the first five EPs. It features toe tapping minimalism, knee jerking industrial, tear inducing melodies, fist clenching hoovers, a novelty track that really shouldn’t have made it onto the record and a whole mess of shite that they would be ashamed to release under their own names. Packed with obscure literary references from one of those books that they saw for sale somewhere, Blacknecks tread the delicate line between the Apollonian and Dionysian, by throwing any old bollocks together and sucking up the acclaim. It is, to put it simply, the single most important record of the 21st century. If you disagree, you are wrong.

Goodbye.

Blacknecks »

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A propos de Alban Orsini

1 comment

  1. max

    je range ça dans : musique faite avec les 10 touches de mon téléphone !
    aucun mais AUCUN intérêt !!
    essayez de vendre cette soupe ailleurs

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