Les éditions Elephant continuent de sortir des merveilles du cinéma d’épouvante des années 40, qui virent fleurir notamment la carrière de Bela Lugosi et de Boris Karloff. Cet imaginaire privilégie régulièrement l’atmosphère étrange au surnaturel pur et les événements inexplicables débouchent régulièrement sur une explication rationnelle. Vive le fantastique en 1:33 !

Réunissant Boris Karloff et Bela LugosiLe Chat Noir (1934) d’Edgar G. Ulmer est une splendeur, sans doute le meilleur des quatre films proposés. Comme le dit Vincent Roussel dans sa chronique ici-même : « Edgar G. Ulmer décida de réunir ces deux monstres sacrés du cinéma fantastique dans une nouvelle adaptation d’Edgar Poe : Le Chat noir. L’un des premiers attraits du film est bien évidemment cette confrontation toujours soulignée par la mise en scène. Les retrouvailles entre l’ingénieur Poelzig (Karloff) et le docteur Werdegast (Lugosi) sont immédiatement électriques et chargées d’une tension palpable.(…) , les territoires de l’imaginaire que le cinéaste aura arpentés sont ceux qui parlent sans doute le mieux de nos peurs enfouies, de l’inconscient et des eaux troubles dans lesquelles se noie l’âme humaine…

Réalisé par Ford Beebe, avec ses allures de whodunit ironique mâtiné de fantastique, Night Monster (1942) a finalement quelque chose de très agathachristien. Plusieurs psychologues, dont la charmante Lynn Harper, sont invités dans un mystérieux manoir pour résoudre l’énigme de la maladie mentale du de la fille du maître des lieux. Mais pourquoi donc les médecins sont-ils assassinés un à un, et par qui ?

Maintes fois adaptée, l’oeuvre de R. L. Stevenson intéressa beaucoup pour son goût pour le macabre et l’étrangeté. Après Le Récupérateur de cadavres (Robert Wide, 1945), Le Château de la terreur  adapte en 1951 « La Porte du Sire de Maletroit ». Boris Karloff incarne cette fois un serviteur aidant les héros à éviter le piège tendu par la diabolique Maletroit (Charles Laughton) avide de vengeance suite à la mort de sa bien-aimée. Joseph Pevney plonge dans atmosphère lugubre et cruelle où les éléments entrent en harmonie avec la fureur des personnages.

L’homme aux mille visages est un peu à part – c’est d’ailleurs le seul à être en scope – puisqu’il ne s’agit nullement d’une oeuvre proprement gothique, mais d’un biopic du célèbre Lon Chaney réalisé par Joseph Pevney, nous faisant pénétrer en 1957 dans les coulisses du cinéma des années 40 . Né de parents sourds-muets, Chaney était passé maître dans l’art de la pantomime… avant de devenir Fantôme de l’opéra, Homme qui rit ou l’égérie de Tod Browning. Il est troublant de voir l’immense acteur de L’enfer est à lui prendre la peau d’un autre acteur mythique.

Nous sommes ravis de vous faire gagner l’un de ces quatre films si vous répondez à ce questionnaire avant le 4 août à 0h00.

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A propos de Olivier ROSSIGNOT

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