Les festivals de France et de Navarre se débattent aujourd’hui avec les oripeaux de leurs programmations annulées : ainsi en est-il de la belle vitrine lozérienne du cinéma québécois, 48 images seconde, qui grâce à sa très active plate-forme Mon Cinéma Québécois en France propose à la fois un Ciné-club mensuel en ligne et cet avant-goût de son festival 2021, en attendant les feuilles mortes, puisque réchauffement climatique oblige, le monde de la Culture marchant sur la tête, c’est désormais à l’automne qu’on fête le printemps…

La sortie d’Une colonie avait fait des ravages chez Culturopoing ! Certains seront impatients de retrouver Émilie Bierre pour un film largement centré autour de son personnage. Second long-métrage de Jeanne Leblanc, révélée au Québec en 2018 avec Isla blanca, Les nôtres (2019) en reprend l’atmosphère intimiste et confirme le talent de sa jeune interprète et de cette cinéaste trop peu connue en France.

En attendant de pouvoir découvrir son Nadia Butterfly (2019) grâce aux Alchimistes  (meilleur pourvoyeur de cinéma québécois actuel !), le festival propose un autre vivier de jeunes talents avec Les faux tatouages (2017) et un couple attachant, Anthony Therrien et Rose-Marie Perreault (la blonde la plus fulgurante depuis… Ludivine Sagnier?). Un film sincère et touchant, simple… et brûlant ! De quoi raviver en plein confinement vos vieilles idylles et passions assoupies.

Les faux tatouages (Pascal Plante, 2017)

Kim O’bomsawin se partage depuis plusieurs films entre promotion de la culture autochtone et dénonciation des violences subies par les femmes amérindiennes. Ce nouveau documentaire, Je m’appelle humain (2020), suit la poétesse innue Joséphine Bacon chez ses amis ou à travers ses lieux de prédilection. Un portrait de femme à fleur de peau et un traitement emblématique de la dernière génération de cinéastes autochtones, dont le travail sur le rapport à la nature, la communauté, la langue et la mémoire, est porteur d’un message et surtout, d’une esthétique différente.

Après Gabrielle (2013), Louise Archambault adapte le roman Il pleuvait des oiseaux (2019) et fait la part belle aux géants du cinéma québécois magnifiés par la caméra de Mathieu Laverdière. Un exemple de bon cinéma populaire comme il s’en produit par là-bas et largement récompensé au Gala Québec Cinéma 2020.

Enfin, le patrimoine québécois est représenté par la figure majeure du Renouveau, Denis Côté et ouvre le cycle qui lui est consacré par Mon Cinéma Québécois en France. Curling (2010) reste tout aussi mystérieux qu’aux beaux jours de sa découverte. Cette séance et la rétrospective constituent un événement à ne pas manquer !

Toutes les séances sont agrémentées d’une rencontre animée par Daniel Racine, co-programmateur du festival et critique bien connu et en plus, précédées d’un court-métrage.

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A propos de Pierre Audebert

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