Concours Sidonis Calysta – « Je suis un aventurier » et « Les Charognards »

Si les éditions Sidonis Calysta démontrent régulièrement l’éclectisme incroyable du Western, grand espace de sous-genres fourmillant à l’intérieur des deux grands domaines que sont le western européen et américain, c’est particulièrement flagrant avec ces deux sorties.

Tout d’abord, un classique, avec l’une des cinq collaborations de James Stewart avec Anthony Mann et peut-être leur meilleure : Je suis un aventurier (The Far Country, 1954) raconte les mésaventures de Jeff Webster partant vers Dawson City reprendre possession de son troupeau suite aux méfaits d’un sherif corrompu, mais rien ne se passera comme prévu. A tous les niveaux d’ailleurs car le film de Mann échappe aux stéréotypes de manière étonnante, notamment dans l’écriture de son personne de « héros » absolument pas manichéen et surtout pas idéalisé. Si Je suis un aventurier  est fabuleux c’est que de tous les films avec Stewart il parvient à en être le plus noir, tout en étant extrêmement enlevé, ironique, et dressant également le tableau désenchanté de la fin d’une époque à travers ce personnage, dernier vestige d’un autre temps. Chef d’œuvre.

 

 

 

Presque vingt-ans plus tard, changement de ton radical avec le fascinant et poisseux Les Charognards (1971). Au fil des décennies l’écart est moins visible entre le western européen et le western spaghetti et le film de Don Medford, dans sa sueur et sa violence, son nihilisme – quelque part entre Leone et Peckinpah – en constitue un avatar flagrant. Le nouvel Hollywood est passé par là : les héros n’existent plus, les valeurs s’inversent, se confondent. Le méchant désigné, la brute évidente (Oliver Reed), ce hors-la-loi qui veut enlever une institutrice (Candice Bergen) qui lui apprendrait à lire et écrire, se confronte à pire que lui, le mari (Gene Hackman) un dominant sur ses terres pour lequel la femme est aussi son domaine à gouverner. D’une cruauté assez folle (la présence du Vietnam transpire dans les images), porté par l’interprétation bouleversante d’Oliver Reed et Candice Bergen à laquelle s’ajoute un Gene Hackman absolument immonde, Les Charognards est un western singulier, dérangeant, sans issue, qu’il convient de redécouvrir de toute urgence.

 

 

 

 

 

Nous sommes ravis de vous faire gagner 2 x 2 exemplaires de ces films si vous répondez aux questions suivantes avant le10/03/2021

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