Nina Battisti – « Le Cabaret des Pleurs »

La chanteuse Nina Battisti est une chanteuse d’aujourd’hui. Enfant, elle apprend le piano au conservatoire. Elle compose et écrit depuis le plus jeune âge.Elle quitte sa Corse natale pour « percer » à la Capitale, où elle continue son apprentissage.

En parallèle, elle se fait connaitre sur les réseaux sociaux : elle y est très prolixe et partage des vidéos, essentiellement des piano-voix intimistes chez elle, compo après compo, déposées au fil de ses humeurs et de son inspiration, avant de sortir « Le Cabaret des Pleurs », un premier EP très personnel.

Elle y partage ses doutes et ses joies, comme une évidence. Sa voix est bien placée, précise, tout en velours. Pour autant, c’est sa présence scénique qui emporte tout. Sur scène, Nina nous raconte une histoire, la sienne, dans laquelle chacun peut se reconnaître.

A travers les sept titres qui composent « Le Cabaret des Pleurs », c’est son rapport à elle-même, à l’amour, de ses déboires et états de déprime qui sont évoqués. Ses compositions piano-voix bien dessinées et agrémentées d’arrangements légers s’avèrent être un écrin idéal pour mettre en valeur paroles, mélodies et voix.

Ses thématiques sont assez classiques dans la chanson française, d’ailleurs elle ne cache pas ses influences passées et actuelles : on peut y entendre du Françoise Hardy à ses débuts, du France Gall à son époque Michel Berger, du Véronique Sanson dans les années 70. On entend aussi du Ben Mazue, Louane, Phanee de Pool, Styleto…

C’est l’aspect positif et à la fois les limites de ces titres : chaque chanson évoque une référence dont nous pouvons avoir du mal à se départir. Cela pourrait nous renvoyer au travail parfois un peu scolaire des cours d’harmonie en conservatoire : on apprend les bases de la composition pour ensuite écrire dans le style de, tout cela ici dans des références de plus de 40 ans.

Au-delà de l’exercice, Nina Battisti a compris là un aspect essentiel de la chanson française : sa capacité à s’inscrire dans la mémoire, comme l’empreinte d’un sentiment, d’une sensation, d’un moment de vie, d’une personne ou d’un état d’esprit.

Ce côté nostalgique offre un cachet singulier qui contraste d’autant plus avec le public de Nina Battisti, branché réseaux sociaux, très jeune, très fan.

Et une question se pose : connaissent-ils les modèles de leur égérie ? Les apprécient-ils ? Ou est-ce la modernité du langage, de la présentation et la fraîcheur de Nina Battista qui fait que la magie opére ?

En somme, de cet EP se dégage un goût de bonbon acidulé. Il y a dans l’audition cet aspect familier et frais à la fois.

A l’écoute de l’enregistrement, on peut se demander qui est Nina Battisti dans le fond. C’est sans appel lorsqu’on la voit en concert : son énergie solaire, son interprétation, sa rencontre avec ses musiciens, co-chanteurs et public sont chaleureux, personnels, incarnés…

Ce sont des débuts prometteurs et nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de cette chanteuse prometteuse !

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A propos de Carole MARTINEZ

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