La Passion du Docteur Hohner de George Waggner (1944)
Maladivement jaloux de sa maîtresse, soprano de l’Opéra de Vienne, le Dr Hohner la tue dans un accès de folie. Dix ans plus tard, ses vieux démons le reprennent lorsqu’une jeune cantatrice réveille en lui le souvenir de cette femme disparue…Le réalisateur du Loup-Garou signe un thriller intéressant à la lisière du fantastique qui doit beaucoup à l’interprétation habitée de Boris Karloff, parfait dans le rôle du Docteur Hohner, personnage inquiétant, hanté par son crime passionnel. Si l’esthétique, baroque et colorée, vous rappelle le fantôme de l’opéra de Arthur Lubin, ce n’est pas le hasard : La Passion du Docteur Hohner est tourné dans les même décors avec une équipe technique identique et quelques acteurs en commun.
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L’oasis des tempêtes de Virgil W. Vogel (1957)
Maggie Hathaway, grand reporter, accompagne les trois membres d’une expédition polaire en Antarctique. Ils survolent le pôle en hélicoptère, quand l’appareil est pris dans une tempête et entraîné dans un cratère situé plus de mille mètres au-dessous du niveau de la mer. Là, une étrange chaleur les surprend. Ils découvrent un univers tropical qui ressemble étrangement à la Terre à l’ère secondaire. L’équipe affronte de gigantesques plantes carnivores et des animaux préhistoriques. Ils aperçoivent enfin des traces de pas laissés par des êtres humains. Soudain, Margaret se fait enlever, les autres se lancent à sa poursuite…
Mélange de fantastique et e cinéma d’aventure, L’Oasis des tempêtes, sous forte influence du classique du muet Le Monde perdue de Harry O. Hoyt, est une agréable série B aussi obsolète que sympathique, qui ravira les amateurs de films de dinosaures, et particulièrement de tyrannosaure.
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Yéti le géant d’un autre monde de Gianfranco Parolini (1977)
Une équipe découvre dans les glaces du Groenland, le corps d’un Yéti congelé. Morgan Hunnicut, industriel adipeux, persuade son ami le Professeur Waterman de diriger l’opération « décongélation du yéti ». Mais, une fois décongelée, la créature parvient à s’échapper..
Totalement inédit, cette délicieuse bisserie, réalisé en 1977 pour capitaliser sur le succès du King Kong de John Guillermin, se déguste comme une friandise d’un autre temps, celui où les effets spéciaux approximatifs, les erreurs de montage, les faux raccords constants possédaient un charme inouï. Il ne s’agit pas de plaisir coupable mais de plaisir enfantin, où le terme ludique n’a jamais paru aussi pertinent. Derrière la caméra, on retrouve l’excellent artisan Gianfranco Parolini, à qui l’on doit de très bons westerns comme la série de Sabata ou encore Sartana. Yéti, le géant d’un autre monde est son avant dernier film. Il signe un film objectivement foireux sur le plan technique, très loin de ses réussites passées, mais qui, avec le temps, a acquis un charme indéniable.
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