Inu-Oh, de  présenté dans la catégorie Mondovision, était très attendu ! De sa révélation en 2004 avec Mind Game jusqu’à Japan Sinks 2020, sa série télévisée la plus récente, Masaaki Yuasa a entrainé dans son sillage une cohorte d’admirateurs de son style effréné, d’une inventivité folle et capable de se frotter à de nombreux genres. Nous attendions avec impatience ce dernier long métrage, et c’est une chance inespérée que Star Invest Films prenne le risque d’une sortie salles françaises.

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Nous évoluons ici dans le Japon du quinzième siècle, où Inu-Oh, créature difforme et masquée, danseur virtuose, croise la route de Tomona, un joueur de biwa aveugle avec lequel il va former un duo qui électrisera le public jusqu’à devenir de véritables célébrités. Narrativement, le film se révèle assezclassique, puisque le parcours des deux personnages est décrit de manière chronologique, le mystère régnant autour de la malédiction qui transforma Inu-Oh en cette créature inquiétante, tandis que l’évolution de Tomona occupe également une grande place au début du récit. Là où Yuasa se démarque, c’est indéniablement dans le style adopté, déluge d’effets visuels et auditifs, rehaussés par une dimension comédie musicale irrésistible, d’un kitsch assumé, et seyant parfaitement aux propriétés de l’animation, qui elle seule peut donner chair à cette fantaisie bigarrée, entre beauté formelle traditionnelle et recherche expérimentale poussant dans leurs retranchements les qualités déjà impressionnantes du film. Sous sa direction, la malléabilité des formes animées fait des merveilles avec le côté monstrueux du personnage d’Inu-Oh, tandis que la danse et la musique prennent littéralement leur envol. L’opéra rock de l’année !

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A propos de Audrey JEAMART

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