Happy Birthdead de Christopher Landon est une bonne surprise.
Son pitch prometteur: une version slasher d’Un Jour sans fin pouvait laisser présager le meilleur comme le pire. A l’arrivée, un film inventif et frais qui se paye même le luxe de se gausser gentiment de l’Amérique puritaine.

La jeune Tree s’aperçoit qu’elle est condamnée à revivre le jour de son anniversaire, date funeste puisqu’elle s’y voit mourir. Sauf que, à chaque réveil, elle n’a pas pu identifier son tueur. Elle se mettre en quête de trouver qui lui en veut et à force de revivre le même jour, elle finira peut-être par se trouver..
Saluons l’interprétation tout en finesse de Jessica Rothe qui passe de la  tête à claques à la fille vulnérable, de l’américaine WASP type à une figure plus mystérieuse, comme si le film déraillait du circuit conventionnel, mainstream pour rejoindre un cinéma plus indépendant.


Happy Death Day (titre original) est aussi, l’air de rien, le portrait d’une jeune femme délurée qui s’assume et nargue l’Amérique puritaine avec ses histoires de coucheries, l’Amérique formatée en rejouant la scène où Danielle, étudiante super WASP, raille sa copine replète qui ose « manger au petit déjeuner ». Plein d’humour, le film surfe entre Scream, le slasher, la comédie romantique, le film d’initiation et, bien sûr, Un Jour sans Fin qui est cité littéralement par un des protagonistes du film. Ajoutons que c’est une production Blumhouse, société devenue experte du cinéma de genres. La recette est toujours la même : des pitchs forts et des moyens réduits (jamais plus de 5 millions dans un film !). Jason Blum qui est derrière cette société a remis à l’ordre du jour M.Night Shyamalan (The Visit & Split) et surtout a produit le carton Get Out. Une affaire qui marche car c’est aussi la cinquième collaboration entre Blum et le réalisateur Christopher London (qui, pour l’anecdote, n’est autre que le fils de Michaël Landon alias Charles Ingalls dans l’inoxydable La petite maison dans la prairie !). Landon a été –entre autres- scénariste et producteur de divers épisodes de Paranormal Activity.

Happy Birthdead ne semble pas dépareiller à ce tableau de chasse de la maison Blumhouse et a remporté un joli succès dans son pays d’origine. La mise en scène de Landon, efficace et simple, fait mouche. Malgré cette histoire de déjà vécu, il a utilisé très peu de plan déjà vus pour éviter un effet répétitif usant. Certes, on trouvera quelques faiblesses dans la partie un peu clipesque où Tree tente de lister qui est son criminel, mais le charme agit. La preuve quand vers les deux-tiers du récit, le suspense est mis de côté au profit de l’évolution du personnage, on suit! On aura rarement vu un néo-slasher s’apparentant à ce point-là au feel good movie!

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